Découvrir la Camargue à vélo : itinéraire au départ d’Arles dans le delta du Rhône

Imaginez-vous découvrant un vaste espace naturel à vélo, une expérience unique pour admirer les merveilles de la Camargue. Nichée à l’embouchure du Rhône, elle s’étend entre Arles et Salin-de-Giraud ou Saintes-Maries-de-la-Mer, formant une mosaïque riche en biodiversité.
Un itinéraire serein et sécurisé
La Camargue vous invite à explorer ses trésors en toute tranquillité, en sillonnant les voies cyclables dédiées, comme la Digue à la mer. Plongez dans la diversité de ses paysages, entre étangs, parc ornithologique et chemins verdoyants.
Les amoureux de nature et les passionnés de cyclisme trouveront ici de quoi satisfaire leur soif d’aventure et de découverte. Grâce à cette approche douce, partez à la rencontre du célèbre flamant rose et bien d’autres merveilles locales.
Informations pratiques pour explorer la Camargue à vélo
Avec une distance de 150km et un dénivelé positif de 170 mètres, cet itinéraire est facilement accessible à tous les cyclistes. La majorité des routes sont calmes, excepté la D38c à Sylvéréal, qui est plus fréquentée, surtout en direction d’Aigues-Mortes avec une bande d’accotement. Éviter ce segment priverait d’une partie agréable de la ViaRhôna le long du canal du Rhône.
Points de départ, arrivée et accès
Le voyage commence et se termine à la gare SNCF d’Arles, bien que celle-ci ne soit pas idéale pour les vélos. L’itinéraire commence logiquement aux portes du parc naturel régional de Camargue. Des sites naturels emblématiques sont en vue, tels que l’étang de Vaccarès, la Digue à la mer, le village de Saintes-Maries-de-la-Mer et le parc ornithologique du Pont de Gau. Le retour vers Arles est agréable avec la piste cyclable ViaRhôna comme point fort.
Conseils pour une expérience optimale
- Évitez les périodes estivales très chaudes pour profiter au mieux de votre balade.
- Apportez des jumelles pour observer la faune sauvage et vivez une expérience inoubliable.
Itinéraires recommandés pour le vélo en Camargue
La Camargue offre une multitude d’itinéraires pour la randonnée à vélo. Cependant, une vigilance particulière est nécessaire sur la route entre Arles et Salin-de-Giraud, où le trafic peut être intense et les voitures circulent rapidement. Il existe des bandes cyclables, mais elles ne garantissent pas toujours une expérience plaisante.
La plupart des balades se déroulent sur des petites routes de campagne avec un revêtement souvent dégradé. Voici quelques suggestions d’itinéraires :
- La véloroute EV17 ViaRhôna : De Arles à Aigues-Mortes sur 50 km, elle traverse les étangs du Charnier et de Scamandre, et le village pittoresque de Saint-Gilles.
- La digue à la Mer : Entre Salin-de-Badon et Saintes-Maries-de-la-Mer, ce circuit de plus de quinze kilomètres est réservé aux piétons et aux vélos. La piste est carrossable mais non goudronnée.
- Le tour de l’étang de Vaccarès : Près de 90 km de parcours réalisable en une journée.
Matériel et équipements recommandés
Prévoir des pneus de section 37 mm pour mieux adapter votre vélo aux conditions de certaines pistes. Un vélo électrique (VAE) n’est pas nécessaire dans cette région en raison du relief relativement plat.
Suggestions pour les amateurs de nature
Pour les passionnés de voyage à vélo et de paysages côtiers, ces parcours vous mèneront à proximité d’environnements humides idéaux pour observer la nature.
L’aventure à vélo en Camargue
Départ de Fontvieille, célèbre pour ses abricots, à huit kilomètres du point de départ. La garrigue et les Alpilles parfument l’air de Provence.
Le Petit-Rhône et le Grand-Rhône débordent d’eau douce. Cependant, chaque propriétaire irrigue ses terres comme il le souhaite, généralement au printemps. La gestion de l’eau complexe et la sécheresse deviennent préoccupantes. La mer progresse, accentuant l’érosion côtière et menaçant de saliniser les étangs d’eau douce. Les digues tout le long de la Digue à la mer prennent donc tout leur sens. Cela menace un écosystème entier et sa biodiversité.
Journée 1: Arles, étang de Vaccarès, la digue à la mer et Saintes-Maries-de-la-Mer
La journée débute par une flânerie sur les routes paisibles où l’on peut rouler à deux de front en toute tranquillité. Le parfum salin envahit l’air sans qu’une étendue d’eau ne se dessine clairement. Pourtant, l’environnement désert et les marais asséchés en disent long sur l’évolution du climat.
L’arrivée dans le parc naturel de la Camargue est annoncée par la vue surprenante des rizières, des roseaux et des mas. Les taureaux de Camargue, quoique sauvages, s’intéressent au passage des vélos. Quant aux chevaux de la région, ils semblent accepter avec bonne grâce l’intrusion des vélos dans leurs vastes prairies.
À Sainte-Cécile, un village solitaire des marécages, l’étang de Vaccarès s’étend discrètement derrière le rideau de végétation de la réserve naturelle nationale de Camargue. La découverte du lieu s’accompagne de certaines précautions : pas de drones, de baignades ou de campements.
Le chemin se resserre pour devenir une piste ouvert qu’aux vélos. Sur cette route vers Saintes-Maries-de-la-Mer, les plages de la Méditerranée se révèlent, alternant parfois avec le sable où les vélos doivent être poussés.
Saintes-Maries-de-la-Mer offre ses plages étincelantes pour une baignade rapide dans une eau particulièrement salée. La culture locale résonne jusque dans les arènes, où les traditions taurines persistent. Les mas, transformés en hôtels luxueux, bordent le paysage, tandis que les chevaux en enclos intriguent sur leur rôle équestre dans cette Camargue que l’on aimerait authentique.
Journée 2: Réserver une matinée au parc ornithologique du Pont de Gau
Arriver tôt au parc ornithologique du Pont de Gau peut être une stratégie judicieuse pour éviter les foules. Ce site, le plus grand et fréquenté de la région, offre de nombreux emplacements réservés pour les vélos à l’intérieur de ses limites. Vous aurez l’opportunité d’apercevoir à l’œil nu de multiples espèces telles que les hérons, les flamants roses, ou encore les cigognes blanches.
Explorations le long du Petit-Rhône
Le sentier de découverte du parc, agrémenté d’observatoires, vous invite à une promenade intrigante mais simple d’environ une heure et demie. Après le parc, le prochain point d’intérêt est Aiguës-Mortes. La route y menant depuis le Mas de Sénébier n’est pas des plus agréables, mais une option est de détourner vers Saint-Gilles, longeant ainsi le Petit-Rhône. Ce détour permet d’ailleurs de profiter de la voie cyclable de la ViaRhôna et de croiser les péniches de croisière en direction de Galician.
Découverte des trésors camarguais
En traversant le canal des Capettes, vous découvrez la Camargue gardoise, riche en paysages typiques. Les étangs du Charnier et de Scamandre vous offriront une dernière vue fascinante sur la faune sauvage locale. À proximité, poursuivez vers le sud jusqu’à l’embouchure du Rhône, Le Grau-du-Roi, ou explorez l’écomusée du Grand Site de France en Camargue Gardoise. Pour notre part, le retour vers le nord s’est fait le long du chemin de halage du canal du Rhône à Sète.
Saint-Gilles et ses attraits architecturaux
Saint-Gilles, avec son impressionnante église abbatiale, est l’un des neuf bâtiments classés aux monuments historiques. Les amateurs de patrimoine y trouveront leur bonheur. Nous avons quitté la ViaRhôna pour nous diriger vers la célèbre cité d’Avignon, une visite pédestre parfaitement complémentaire à celle de la Camargue. En suivant le Petit-Rhône, nous avons atteint Fourques, reconnue pour son pont suspendu désormais fermé à la circulation automobile, avant qu’Arles ne nous accueille avec ses portes chaleureuses.
Quel est le meilleur moment de l’année pour visiter la Camargue ?
Chaque période de l’année offre ses propres atouts et défis. Voici ce qu’il faut savoir :
L’été en Camargue est marqué par un afflux touristique massif et des températures particulièrement élevées. Les vacanciers privilégient les plages aux balades à vélo ou à pied, rendant l’observation des oiseaux sauvages difficile en raison de la chaleur extrême.
En hiver, bien que les journées soient plus courtes et qu’une partie des oiseaux migre, la région reste paisible. Il est possible d’admirer la magnifique parade nuptiale des flamants roses.
Le printemps et l’arrière-saison sont des périodes idéales, avec le retour des oiseaux migrateurs et des températures plus clémentes. Les ponts en mai sont également propices aux visites.
Le cyclotourisme au mois de juin s’avère être une option judicieuse. La saison touristique démarre à peine à Saintes-Maries-de-la-Mer et les jours plus longs offrent l’opportunité de profiter de la sérénité et des paysages exceptionnels.
Les sites incontournables de la Camargue
Le site du Pont de Gau se distingue comme l’un des lieux les plus fréquentés, et ce, à juste titre. Sur douze hectares, il abrite de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages dans un espace proche de leur habitat naturel. Les gardiens y veillent non seulement à la gestion de la réserve naturelle et à la protection de l’environnement, mais ils mettent aussi en place un programme d’écotourisme et d’éducation pour les touristes et les élèves. Deux promenades permettent d’observer les oiseaux de la Camargue en offrant une expérience enrichissante et la possibilité de réaliser de superbes photographies.
D’autres sites proposent aussi des activités similaires :
- Le domaine de la Palissage, situé à Salin de Giraud, offre une belle expérience d’observation.
- Les marais du Viguerat au mas Thibert sont également à ne pas manquer.
- La Capelière, visitée la veille, propose des sentiers pour s’approcher des animaux sauvages.
Découverte des traditions
En effet, la Camargue offre plus que des paysages à couper le souffle ; ses traditions sont riches et vivantes. À noter que les courses camarguaises, contrairement à la corrida, ne comportent aucune mise à mort du taureau, offrant ainsi une alternative éthique et culturelle appréciée des visiteurs.